A.T.E.R., doctorante en Arts, spécialité Design, IMAGINES, Université de Bordeaux.
« Le fait humain par excellence est peut être moins la création de l’outil que la domestication du temps et de l’espace, c’est-à-dire la création d’un temps et d’un espace humains. »
(A. Leroi-Gourhan, 1964)
L’automatisation des outils a engendré la symbolisation des tâches. Dès lors, elle créé de nouveaux rapports à l’objet, privilégiant la qualité d’une relation virtuelle. Ces nouveaux objets, les NOTIC, entretiennent une complexité technique souvent gênante dans leur utilisation. Les robots de compagnie naissent au cœur de ce contexte non familier où les fonctions sont difficilement identifiables. En intégrant l’humain à la base du projet de conception, des enquêtes menées auprès du public permettent alors de définir et de qualifier avec justesse les robots de compagnie existants. Ce travail d’analyse et de comparaison des données sémantiques tente de dresser un profil type de robot de compagnie socialement acceptable et affectivement viable. Cette réflexion interroge la démarche créative qui tendrait alors vers une certaine perfectibilité, vers un artefact complètement adapté aux perceptions ressenties.
perception, sensibilité humaine, kansei engineering, perfectibilité créative.
L’artefact, sa fonction, ses usages, sa perception et les émotions qu’il dégage, génèrent des rapports singuliers dépassant l’ordre du fonctionnel. D’un rôle symbolique à un rôle intime, l’objet acquière différents statuts selon son usager et son utilisation.
Les objets de nature technique réduisent le geste de l’usager en symbolisant le plus souvent un mécanisme. Le geste n’est plus n’est significatif de la fonction qu’il effectue et devient symbolique. Cette symbolisation des tâches induite par l’informatique et l’automatisation, donne naissance à des objets d’une nature technique dont le fonctionnement et l’ergonomie cognitive échappent souvent à l’usager. Dès lors, la technologie introduit de nouveaux rapports à l’objet, favorisant une relation d’ordre virtuel, altérant le versant effectif d’un outil traditionnel. Ainsi l’usager ne cesse d’interroger la qualité de la relation virtuelle offerte par ces lecteurs mp3, ces assistants personnels, ces ordinateurs toujours plus performants, et finalement par ces NOTICs. Les robots de compagnie naissent au cœur de ce contexte, entre la gadgétisation et la performance technologique. Ces artefacts dotés d’intelligence artificielle et destinés à tenir compagnie, sont ancrés dans une histoire largement mystifiée et gorgée de fantasmes fictionnels.
« Le fait humain par excellence est peut être moins la création de l’outil que la domestication du temps et de l’espace, c’est-à-dire la création d’un temps et d’un espace humains. »
(A. Leroi-Gourhan, 1964)
L’automatisation des outils a engendré la symbolisation des tâches. Dès lors, elle créé de nouveaux rapports à l’objet, privilégiant la qualité d’une relation virtuelle. Ces nouveaux objets, les NOTIC, entretiennent une complexité technique souvent gênante dans leur utilisation. Les robots de compagnie naissent au cœur de ce contexte non familier où les fonctions sont difficilement identifiables. En intégrant l’humain à la base du projet de conception, des enquêtes menées auprès du public permettent alors de définir et de qualifier avec justesse les robots de compagnie existants. Ce travail d’analyse et de comparaison des données sémantiques tente de dresser un profil type de robot de compagnie socialement acceptable et affectivement viable. Cette réflexion interroge la démarche créative qui tendrait alors vers une certaine perfectibilité, vers un artefact complètement adapté aux perceptions ressenties.
perception, sensibilité humaine, kansei engineering, perfectibilité créative.
L’artefact, sa fonction, ses usages, sa perception et les émotions qu’il dégage, génèrent des rapports singuliers dépassant l’ordre du fonctionnel. D’un rôle symbolique à un rôle intime, l’objet acquière différents statuts selon son usager et son utilisation.
Les objets de nature technique réduisent le geste de l’usager en symbolisant le plus souvent un mécanisme. Le geste n’est plus n’est significatif de la fonction qu’il effectue et devient symbolique. Cette symbolisation des tâches induite par l’informatique et l’automatisation, donne naissance à des objets d’une nature technique dont le fonctionnement et l’ergonomie cognitive échappent souvent à l’usager. Dès lors, la technologie introduit de nouveaux rapports à l’objet, favorisant une relation d’ordre virtuel, altérant le versant effectif d’un outil traditionnel. Ainsi l’usager ne cesse d’interroger la qualité de la relation virtuelle offerte par ces lecteurs mp3, ces assistants personnels, ces ordinateurs toujours plus performants, et finalement par ces NOTICs. Les robots de compagnie naissent au cœur de ce contexte, entre la gadgétisation et la performance technologique. Ces artefacts dotés d’intelligence artificielle et destinés à tenir compagnie, sont ancrés dans une histoire largement mystifiée et gorgée de fantasmes fictionnels.
Leur accessibilité récente au niveau du grand public, avec la commercialisation d’Aibo, le robot chien de Sony dès 1997, remet en question la perception des robots qui acquièrent une nouvelle dimension, plus familière.

En considérant l’usager comme source de données scientifiques, nous interrogerons le robot sous le regard de l’homme, c’est-à-dire en interrogeant l’humain comme potentiel usager. En effet, en étudiant la conception des cockpits d’avion par l’intermédiaire des pilotes, l’anthropologue Scardigli a déjà pointé, les failles d’un système de conception au cœur de la technologie de pointe, trop souvent éloigné de l’anthropologie et du ressentir de l’homme.
En utilisant l’usager à la base d’une qualification et quantification de l’objet, la création tendrait-elle vers une perfectibilité ?
Dans un premier temps, l’objectif est de savoir comment les robots de compagnie sont-ils perçus et quelle(s) fonction(s) leur attribue-t-on. Puis, une série d’expérimentations interrogeant le public mettra en évidence une première définition des robots et une qualification sémantique de cinq concepts de robots présentés. Nous comparerons donc les concepts étudiés selon des critères morphologiques et symboliques afin de dégager des caractéristiques formelles réexploitables. Dans un troisième temps, nous exprimerons la perception du public face au robot Aibo avant et après avoir interagit avec lui. Le but est de qualifier avec justesse l’évolution de la perception du robot de l’état inerte à son animation. L’analyse des données mettra alors en corrélation les qualités relatives à l’apparence du robot chien et à l’interaction engendrée avec l’usager. Pour chaque questionnaire, le panel, considéré comme potentiel usager, évalue sa perception grâce à un différenciateur sémantique. Enfin, l’exploration de ces résultats consentira à dresser le profil type d’un robot de compagnie socialement acceptable et susceptible d’induire un regard affectif.
Cette réflexion basée sur la démarche du Kansei engineering consiste alors à cerner les potentialités sensibles des robots, objets représentatifs d’une technologie de pointe, à priori, dure et froide.
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